« Avant, on passait sans vraiment s’arrêter. Aujourd’hui, les gens prennent des photos, consomment autour, ça bouge plus ! », explique un commerçant local, malgré quelques inquiétudes sur l’évolution future des loyers.
Visibilité internationale
Au-delà de sa dimension artistique, l’Arche Malaga illustre une approche économique où la culture devient un levier de développement. Filatex Properties, avec le soutien de partenaires comme SITMA et le Fonds Yavarhoussen, mise sur la valorisation des identités africaines pour renforcer la compétitivité urbaine d’Antananarivo. L’intervention d’Esther Mahlangu, âgée de 90 ans et reconnue à l’échelle mondiale, donne une visibilité internationale au projet et, par extension, au territoire. « Faire venir une artiste de cette envergure, c’est aussi envoyer un signal positif aux investisseurs étrangers », estime un consultant en aménagement urbain.
Le groupe Filatex, présent dans l’énergie, l’immobilier, les zones industrielles et l’investissement responsable, génère déjà plus de 39.000 emplois à Madagascar à travers ses zones industrielles. Selon des employés au sein du groupe, ces projets culturels complètent les investissements économiques classiques. « On voit que l’entreprise ne pense pas seulement en termes de béton, mais aussi d’image et d’impact social », témoigne un salarié. En rendant l’espace public plus accessible et attractif, l’Arche Malaga pourrait favoriser une dynamique économique locale durable, même si certains habitants attendent de voir si ces retombées se traduiront concrètement sur leur niveau de vie. Le pari reste ambitieux, mais il s’inscrit dans une vision de développement urbain où l’art devient un moteur discret mais réel de croissance.








